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Slam d’Evrard Somda: Il n’y a pas de quoi fouetter un lieutenant-colonel

C’est un véritable pavé que vient de jeter le chef d’état-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Évrard Somda, dans la mare militaire. Un pavé qui fait des vagues et a fait enflammer la toile depuis hier, lundi 13 juin 2022.

A l’occasion du lancement du premier clip du gendarme musicien slameur, Whé-Whé au camp Paspanga, le lieutenant-colonel Evrard Somda, a lancé au ministre de l’Education nationale, porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, et à son homologue de la Communication et de la Culture, Valérie Kaboré, présents à la cérémonie : « Allez-y dire au Premier ministre, allez-y dire au président du Faso, que je commande des hommes d’honneur et j’ai besoin de moyens pour montrer de quoi ils sont capables ». Des propos qui ont été diversement interprétés.  » C’était une réplique au slam quelques instants plutôt du porte-parole du gouvernement qui rendait hommage aux FDS  » a tenté de justifier la direction de la communication et des relations publiques de la gendarmerie. Mais le mal, slam ou pas, semblait déjà fait. Beaucoup ont vu dans ces propos de l’officier les signes d’une cassure au sein de la Grande muette, divisée entre Bérets rouges et gendarmes.

Il n’est un secret pour personne que les pandores, engagés dans certaines localités en première ligne, se plaignent de leur manque de moyens pour lutter efficacement contre l’hydre terroriste. Il n’y a qu’à regarder les applaudissements qui ont accompagné cette déclaration d’Evrard Somda pour se convaincre qu’il venait de traduire là la pensée la plus profonde de la troupe.Mais disons-le également, les Bérets rouges ne sont pas non plus nantis en termes de puissance de feu. Il n’y a aucune composante des FDS qui soit aujourd’hui satisfaite de ses conditions.

Pour sûr, si le chef d’état-major de l’armée de terre, son collègue de l’armée de l’air ou le directeur général de la Police nationale avaient l’occasion de « slamer », ils allaient eux aussi y aller de leur  » Allez dire au Président » pour réclamer plus de moyens. Sur ce point là, il n’y a donc pas de quoi fouetter un lieutenant-colonel.

Néanmoins, espérons que le « slam » du numéro un de la gendarmerie aura été entendu à Kosyam pour qu’effectivement plus de moyens soient mis à la disposition non seulement de la gendarmerie mais de toutes les FDS qui paient, sans distinction de bérets, un lourd tribut dans la guerre que mène le Burkina face aux hordes terroristes.

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