
L’Alliance des partis et formations de l’ex-majorité présidentielle (APMP) a animé une conférence de presse ce vendredi 1er juillet 2022. Alassane Bala Sakandé, le principal conférencier, et ses camarades entendaient principalement dénoncer leur exclusion dans le processus de décision sur l’agenda de la Transition .
Le 29 juin dernier, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a convié la classe politique pour une rencontre d’information sur la feuille de route de la Transition. Il en est ressorti que les autorités actuelles comptent organiser les élections, présidentielle et législative, en février 2025. Au sortir de la rencontre, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) avait dénoncé l’exclusion d’une partie de la classe politique dans cette décision.
Devant la presse ce 1er juillet, il en remet un couche, critiquant la méthode « cavalière » avec laquelle la rencontre avec le chef du gouvernement a eu lieu. Ce qui dénote selon lui d’un mépris à l’égard d’une certaine composante de la classe politique.
A l’entendre, l’APMP a été mise devant le fait accompli. « Au lieu d’une rencontre d’information, ce devrait être une rencontre de concertation », estime l’ancien président de l’Assemblée nationale. Il exige donc des » concertations franches et inclusives en vue d’aboutir à un agenda accepté de tous pour un retour à l’ordre constitutionnel normal ». Son appel à l’inclusion s’adresse également au médiateur de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou, qui est attendu ce 1er juillet à Ouagadougou.
Appelant à la libération de l’ancien chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Sakandé a également dénoncé la gestion d’ensemble du pays par les militaires à qui il reproche de n’avoir pas amélioré la situation sécuritaire, raison invoquée par eux pour perpétrer le coup d’Etat du 24 janvier dernier.« C’est comme quand tu dis que ton apprenti ne conduit pas bien et tu prends le volant pour rentrer dans un trou», raille-t-il.