
Après de longs mois de bras de fer, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays membres en rupture de ban sont enfin parvenus à un consensus .
Le motif de la bagarre entre, d’une part, l’instance sous-régionale, et d’autre part, le Mali, le Burkina et la Guinée, ce sont ces coups d’Etat qui ont émaillé chacun de ces États.Alors que l’organisation met un point d’honneur à ce que les transitions ne dépassent pas 12 mois voire 18 mois, les nouvelles autorités dans ces pays ont chaque fois proposé des durées excédant ce plafond.
Du fait de son refus à revenir dans les rangs, le Mali subit depuis de nombreux mois des sanctions économiques et financières allant de la fermeture des frontières au gel des avoirs financiers à la BCEAO.Le Burkina et la Guinée qui avaient proposé respectivement des Transitions de 36 mois et de 39 mois risquaient d’être les prochains sur la liste.
Après de nombreux reports, ce sommet du 3 juillet à Accra était celui de la clarification.
Concernant le Mali, les chefs d’Etat ont décidé de la levée des sanctions. L’élection présidentielle devrait avoir lieu dans ce pays en 2024 et les militaires au pouvoir ne pourront pas participer à ce scrutin.Sur le Burkina, la CEDEAO et les militaires burkinabè se sont mis d’accord sur une Transition de 24 mois pour compter du mois de juillet 2022.
Quant à la Guinée, l’instance sous régionale a rejeté la durée de 39 mois proposée par la junte et annoncé la nomination d’un nouveau médiateur. Le pays échappe donc pour le moment aux redoutées sanctions.On peut donc dire que dans ce bras de fer, chacun des acteurs s’en tire à bon compte.
Les Maliens d’abord: asphyxiés par les sanctions, ils pourront à nouveau respirer. Le Burkina a, lui, échappé aux sanctions tout en obtenant une durée de la transition pas si loin de ce que les assises nationales avaient fixé.
La CEDEAO qui avait pris des sanctions impopulaires peut, elle, tourner la page des crises politiques pour se consacrer à la situation sécuritaire et économique difficile que traverse la région.
On peut donc dire que dans ce bras de fer, chacun des acteur s’en tire à bon compte. Les Maliens d’abord: asphyxiés par les sanctions ils pourront à nouveau respirer. Le Burkina a, lui, échappé aux sanctions tout en obtenant une durée de la transition pas si loin de ce que les assises nationales avaient fixé. La CEDEAO qui avait pris des sanctions impopulaires peut, elle, tourner la page des crises politiques pour se consacrer à la situation sécuritaire et économique difficile que traverse la région.