Editorial

Attaques djihadistes-terroristes au Burkina Faso : des femmes enlevées !

Le jeudi 12 et le vendredi 13 janvier 2023, le Burkina Faso a été encore victime d’une attaque barbare djihadiste-terroriste dans la région du Sahel, notamment la commune de Arbinda, relevant de la province du Soum.

Dans la journée du 12 janvier 2022, ce fut une quarantaine de femmes qui ont été enlevées par un groupe terroriste. Le lendemain 13 janvier, une vingtaine d’autres femmes ont été également été kidnappées par de groupes terroristes ou hommes armés non identifiés (HANI).

Le gouvernement burkinabè a annoncé qu’un ratissage dans la zone est entrain d’être effectué par les forces de défense et de sécurité (FDS) afin d’identifier l’endroit où se trouveraient ces femmes afin de les libérer.

Il faudrait rappeler que ces cas de tuerie ou d’enlèvement massifs de femmes par les djihadistes -terroristes ne sont pas nouveaux dans cette région du Sahel. Un autre enlèvement d’un grand nombre de femmes et de filles par les groupes djihadistes-terroristes avait eu lieu dans les environs de Dori, chef-lieu de la région du Sahel en 2021.

Il faut souligner que les femmes et les enfants ne sont pas épargnés par les djihadistes -terroristes. Dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord, dans la commune de Pissila, un enfant avait été jeté dans la flamme par les djihadistes-terroristes au cours d’une attaque de la ville et d’un convoi de camions en partance pour la ville de Dori.

En outre, en décembre 2019, près d’une trentaine de femmes ont été froidement abattues dans la commune de Arbinda, aux abords d’un forage d’eau où elles étaient allées chercher de quoi boire pour leur famille ! Depuis lors, aucun de ces criminels de guerre n’a été appréhendés.

Lorsque ces malheureux faits se produisent, on remarque que des organisations internationales de droits de l’homme se contentent de produire simplement un communiqué de condamnation.

Mais, la communauté internationale ne va pas plus loin dans l’appui aux FDS et gouvernements des pays victimes de ces atteintes horribles aux droits de l’homme ! On se contente de dénoncer et c’est tout.

Après ces dénonciations de tuerie et d’enlèvement de femmes et d’enfants, généralement aucune action de sanctions n’est prise contre leurs auteurs pourtant bien connus par la fameuse communauté dite internationale prompte à prendre des sanctions pour soi-disant défendre les droits de l’homme contre les pays qui s’autodéfendent des attaques djihadistes -terroristes.

Il semble se dégager un sentiment général dans l’opinion de deux poids, deux mesures. La communauté internationale ferme les yeux et semble se contenter de verbiage de condamnation sans action concrète lorsqu’il s’agit des atteintes contre les droits de l’homme commis par les terroristes.

Quand il s’agit d’un État africain particulièrement qui est victime de ces agressions barbares terroristes et qu’il réagit contre les djihadistes-terroristes, la communauté internationale profère des menaces à peine voilée par des avertissements qu’elle suit de près le déroulement de la contre offensive du gouvernement et des FDS. Même des embargos économiques ou passage par la cours pénale internationale (CPI) sont brandis comme moyens de dissuasion contre des États victimes de terrorisme ?

Cette attitude de deux poids, deux mesures n’existe pourtant pas lorsque que des États occidentaux notamment européens ou américains se défendent contre les attaques terroristes. Nous avons, par exemple, vu les guerres contre des États accusés faussement de détenir des armes de destruction massive qui ont fait des milliers de personnes innocentes tuées sans aucune justice de cette même communauté internationale : Iran, Syrie, Afghanistan, Libye.

Ce qui fait dire que cette injustice internationale risque de continuer au Sahel et en Afrique de façon générale si les Africains eux-mêmes ne prennent pas en main leur propre responsabilité dans la gestion souveraine de leur espace territorial et la protection de leurs populations à travers la création ou la dynamisation de leurs institutions judiciaires sous-régionales comme celles de la CEDEAO ou continentales comme les tribunaux de l’Union africaine.

Les États victimes du terrorisme et des crimes de guerre comme les tueries et les enlèvements de femmes et d’enfants devraient activer leurs structures judiciaires afin de juger le plus rapidement possible ces faits honteux et ignobles de l’espèce humaine.

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